La Dame de la Côte d'Emeraude

A tous égards, My Dear, cette mer est la plus belle, la plus sauvage et la plus tourmentée qui soit. Il suffit pour en découvrir l’intérêt, la puissance et la beauté, traverser à pied la route menant au green.

Green comme l’est très rarement la lande la cernant et qui ne connaît de fraîcheur que celle des embruns qu’elle postillonne ou bien des bulles blanches de sel trop salé qu’elle dépose à la racine des falaises sur lesquelles elle vient se fracasser ou se faire les griffes, pour mieux repartir puis revenir... satisfaire les envolées lyriques d’une jeune fille qui soigne ses peines de cœur en humant son parfum iodé et fouetté par des rafales de vent glaciales qui énervent encore sa dynamique et salutaire colère.

Cette ire qui assagit curieusement le chagrin jusqu’à être refoulé au-delà de l’horizon vers une mer plus calme, reposée, moins marine et plus émeraude mais dont les feux mystérieux subissent toujours le ressentiment de venir un jour s’écraser au terme d’une effroyable et majestueuse danse sur la pierre meurtrie, suintant de larmes poivrées.

Comments

[Sarasin]

j'ai reconnu ton texte...Véra Loin